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10. Éclairage variable
Rendre l’éclairage variable permet de faire travailler l’ouverture de l’APN dans sa meilleure plage de sensibilité.
Si on ne se sert plus du rhéostat pour commander la cadence du projecteur, on peut l’utiliser pour faire varier l’éclairement de la lampe à LED. Pour cela, il faut abaisser la tension fournie à la lampe.
Le problème est que, contrairement aux ampoules à incandescence, les LED reproduisent très bien les variations de la tension d’alimentation, donc elles s’éteignent vraiment au-dessous d’un seuil d’allumage (vers 6V en valeur absolue). Tant qu’on utilise le 12V alternatif du projecteur sans abaisser la tension, tout se passe bien : la tension instantanée est le plus souvent au-dessus du seuil d’allumage en valeur absolue (vers 6V), la lampe s’allume entre 6V et 12V et entre -6V et -12V, ce qui fait qu’elle est allumée au moins les 2/3 du temps, et n’est éteinte qu’1,6667 ms toutes les 5 ms.
Si on abaisse la tension alternative en dessous de 12V (sans descendre en dessous de 6V), la tension instantanée est moins souvent au-dessus du seuil d’allumage en valeur absolue, la lampe présente des phases d’extinction plus longues, ce qui fait que la pellicule risque de n’être plus éclairée durant une partie de la capture. Des bandes noires peuvent alors apparaître sur l’image capturée.
Pour éviter cela, il faut convertir la tension alternative 12V fournie à la lampe en une tension continue variable, capable de débiter un courant de 400 mA. J’utilise un régulateur 7812 et le rhéostat de commande du projecteur, qui fait 40 Ohms, en série dans la sortie (j’aurais pu mettre un régulateur variable, mais il se trouve que ce rhéostat, qui commandait anciennement la cadence du projecteur, était disponible). Si le pont redresseur à diode, qui alimentait le moteur du projecteur, n’est plus utilisé pour cela, on peut le réemployer pour alimenter le régulateur. Dans ce cas, il faut alimenter ce pont par l’enroulement 12V du transformateur, au lieu de l’enroulement 35V. Voici donc le schéma, très simple :

Les composants prennent place sur un petit circuit « à pastilles » de quelques cm² que l’on peut visser sur une entretoise filetée qui remplacera l’écrou de fixation du pont redresseur à diode.
Une fois le montage terminé, on testera les combinaisons des différents réglages de l’éclairage avec les réglages de l’APN influant sur l’ouverture du diaphragme, pour des séquences de luminosité moyenne, ou très sombre, ou très claire, et on choisira les meilleures. Si l’on ne veut pas s’embêter, on règlera l’APN sur AUTO et on lui fera afficher la valeur du diaphragme ; on règlera alors l’éclairage pour que l’APN affiche un diaphragme entre f/4 et 5,6, et une vitesse de prise de vue compatible avec l’ODO (1/250 à 1/500).
