Numériser et restaurer les films argentiques

Pour numériser les films cinéma argentiques 8mm, Super 8, 9,5 ou 16mm, on peut réaliser avec un peu d’adresse et un coût raisonnable un banc de transfert de la meilleure qualité à partir d’un projecteur de film et d’un bon capteur (caméscope ou appareil photo numérique – APN).

Regardez d’abord cette vidéo :

Une brève histoire de la numérisation et de la restauration des films argentiques et vidéo
(clip de 3 minutes)

Après avoir essayé divers modes de transfert et analysé les résultats de transferts par projection sur écran mat et translucide, avec condenseur, avec webcam, image par image ou dans le flux de la projection… j’ai opté après trois années de tests pour la configuration décrite ci-après.
Elle donne les meilleurs résultats en capturant à la fois l’image et le son en synchrone, cela avec la solution technique la moins compliquée et la plus efficace. Elle comporte :

  • Une disposition simple objectif dans objectif dite OdO : l’objectif du capteur est aligné et contre l’objectif du projecteur (disposition compacte qui évite tous médias supplémentaires et élimine les pertes lors du transfert),
  • Un objectif de projection de focale 50 mm type appareil photo avec traitement de surface couleur classique (le capteur pourra travailler dans la plage du zoom optique la plus favorable à la meilleure définition),
  • Un éclairage par LED avec un diffuseur blanc pour égaliser l’éclairement (la LED « lumière du jour » donne un éclairement sans chaleur qui ne brûle pas le film et le capteur numérique en image fixe et en défilement),
  • La suppression de l’obturateur du projecteur (permet une large plage d’exposition du 1/30 au 1/400 pour s’adapter à la luminosité de chaque scène et supprime tout risque de papillotement),
  • Une fenêtre de projection agrandie de 5,31 mm x 3,96 mm à 6 mm x 4,6 mm (limite les poussières sur les bords et permet lors du traitement StudioTransfert un recadrage optimal),
  • Un stroboscope sur la roue d’entraînement du film avec une lampe néon ou LED ou un compteur de vitesse (type compteur pour vélo) pour contrôler en temps réel de la vitesse de projection,
  • Un bon appareil photo numérique (APN) de capture vidéo numérique en utilisant au mieux les automatismes natifs de l’appareil (mise au point, temps d’exposition, sensibilité, limite ISO, équilibre des blancs, liaison USB…),
  • Une vitesse du projecteur réglée au 1/3 de la vitesse du capteur avec une tolérance de vitesse de 5% sans asservissement projecteur/caméscope. La capture dans le flux de la projection donne 3 images vidéo pour une image film, ensuite un traitement informatique est nécessaire pour retenir la meilleure image vidéo des 3, afin de restituer 1 bonne image vidéo pour 1 image film tout en maintenant automatiquement la synchronisation image et son.

Par exemple pour un APN à 25 i/s, la vitesse du projecteur est ajustée à 8,33 i/s (cette vitesse de défilement est un bon compromis, elle préserve nos films qui ont 40 à 60 ans et offre un temps de transfert raisonnable).

Comme cela a été démontré sur une mire SMPTE de contrôle de la résolution et de la planéité, la configuration proposée permet d’obtenir ce qui se fait de mieux avec des équipements professionnels, soit une définition de 63 lignes/mm nettes. Cela correspond à la définition des meilleures caméras et des films couleurs super-8 de qualité.

De plus, l’investissement pour un tel projet est faible. On trouve dans les brocantes ou sur le net des appareils de projection en bon état et des objectifs photos couleurs de focale 50 mm, le tout entre 50 et 100 euros. Le coût du capteur n’est pas pris en compte car il n’est pas modifié et donc parfaitement réutilisable.

On obtient alors une capture numérique que l’ont peut soumettre à un traitement informatique pour retenir le meilleur tiers des images et améliorer la qualité du rendu vidéo et audio, c’est le rôle du logiciel StudioTransfert.

Après une petite prise en main , vous allez pouvoir tirer le meilleur parti de vos films et obtenir ce qui se fait de mieux même avec des équipements professionnels.
StudioTransfert, au gré de l’utilisateur, redresse l’image, recadre, reformate, rétablit la bonne vitesse, traite et synchronise le son, ajuste les couleurs même si elles sont très dégradées, modifie la tonalité, retire les rayures et les taches, accentue la netteté, stabilise et interpole les images pour retrouver un mouvement naturel, élimine les images corrompues ou surexposées puis compresse les fichiers pour délivrer un film parfaitement restauré prêt à être monté.

Pour plus d’informations, consulter ce tutoriel :

Tutoriel numérisation et restauration des films argentiques et vidéos 2020 (documentation de 25 pages)

Voici des images extraites de films traités :

Films Super8 de 1983 et 1989 pellicule Kodak
Film 8 mm standard de 1965 et film Super 8 de 1978 pellicule Kodak
Film sur l’exposition de Montréal de 1967, tourné en 8 mm standard en pellicule Kodak

Jean Ceretti

1 Comment

  1. […] qui se fait de mieux même avec des équipements professionnels. On trouvera à la fin de la page Numériser et restaurer les films argentiques toutes les informations sur un système de transfert numérique OdO de qualité et sur le logiciel […]

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